L’ancien ministre provincial des Mines, Georges Mawine, a décidé de crever l’abcès. Celui qui fut aux premières loges du gouvernement provincial du Haut-Katanga lève enfin le voile sur ce qu’il appelle sans détour « la gestion chaotique et prédatrice » imposée par le gouverneur Jacques Kyabula.
Dans un témoignage qui résonne comme une claque, Mawine décrit un système fondé non pas sur la gouvernance, mais sur la corruption érigée en mode de gestion. Ses révélations sont lourdes. C’est entre autres : vols de cathodes de cuivre qui est un pillage industriel dans lequel le gouverneur Kyabula est cité sans ambages, étournements répétés et impunis jusque dans l’enceinte même de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, symbole de la démocratie locale et un pouvoir conservé par la distribution de billets verts, à des élites compromises, transformant la politique en un vaste marché d’achat de consciences.
« Ce n’était pas une gouvernance, c’était plutôt un chaos organisé », tonne Georges Mawine, avant d’ajouter : « Jacques Kyabula n’était pas au service du peuple du Haut-Katanga, mais au service de ses réseaux d’intérêts et de corruption.»
Pourquoi Kyabula est-il toujours en place ?
La réponse, selon Mawine, est crue mais réaliste. Kyabula a fait de l’argent sale son unique arme politique. Il sait “où donner et à qui donner”. Ainsi, ceux qui aujourd’hui se dressent pour le défendre ne le font pas par conviction, mais parce qu’ils ont déjà goûté à la compromission. “Baliaka na bango” comme pour dire en français « ils bouffent », lâche-t-il avec indignation, rappelant que la honte de quelques-uns est devenue le fardeau de tout un peuple.
Face au délabrement, une alternative : Martin Kazembe
Mais dans ce marécage d’intérêts sordides, une voix d’espoir s’élève. C’est celle de Martin Kazembe Mwana Mayo, présenté comme l’antithèse de Jacques Kyabula. Homme de conviction et Fatshiste pur sang, Kazembe incarne, selon Mawine, la vision de son maître en pensée, le président Félix Tshisekedi, qui a fait de la lutte contre la corruption et le népotisme une priorité nationale.
« Kazembe n’est pas seulement un relais de la vision présidentielle, il en est la réserve stratégique, capable de marquer des buts décisifs pour Fatshi Béton », a-t-il fait savoir.

Kazembe, c’est la solution ; Kyabula, c’est la corruption
La sortie publique de Georges Mawine marque un tournant dans la scène politique provinciale. Elle traduit une indignation longtemps contenue et un ras-le-bol populaire. Pour beaucoup, le Haut-Katanga n’a pas besoin d’un gouverneur distributeur de billets, mais d’un bâtisseur, d’un visionnaire.
La balle est désormais dans le camp des institutions et surtout de la conscience collective des Haut-Katangais. Le choix est limpide, continuer à subir le chaos ou embrasser l’espoir.

Aujourd’hui, le Haut-Katanga aspire à plus que des promesses. Avec Martin Kazembe, c’est des résultats tangibles, une gouvernance qui transforme les promesses en routes, hôpitaux, écoles et emplois. Tout est dit, si les engagements portés par les responsables se traduisent en actes concrets et mesurables, alors le territoire retrouvera enfin la dignité et l’espoir qu’il mérite. Que l’histoire juge sur les œuvres, pas sur les paroles.
Grâce Mukoj









