Le député national Trésor Lutala Mutiki, élu de Mwenga dans la province du Sud-Kivu, ne cache plus sa détermination à défendre l’intégrité des institutions républicaines. Ce lundi 20 octobre, à Kinshasa, il a lancé une campagne nationale de vulgarisation et d’appropriation de sa proposition de loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la non-intégration des anciens animateurs des mouvements insurrectionnels au sein des institutions et services de sécurité de la République démocratique du Congo.
Pour ce parlementaire, cette initiative n’est pas une simple démarche législative, mais plutôt un acte patriotique, une barrière éthique contre la compromission de l’État.
« Ce n’est pas une chasse aux sorcières, mais un dernier rempart contre l’impunité et la banalisation de la trahison nationale », martèle Trésor Lutala Mutiki, d’un ton ferme et déterminé à tourner la page des compromissions.
Selon lui, la loi, une fois promulguée, constituera un bouclier juridique et moral destiné à protéger le cœur régalien de l’État congolais des influences subversives issues des groupes armés.
Depuis plusieurs décennies, la RDC a adopté la politique d’« intégration » des rebelles et insurgés au sein de l’armée et de la police, une pratique souvent présentée comme une solution pacificatrice mais qui, selon Lutala Mutiki, a profondément sapé la cohésion nationale et fragilisé les institutions républicaines.
« On ne peut pas continuer à récompenser la violence par des postes d’autorité. Chaque citoyen doit comprendre que porter les armes contre la République, c’est franchir une ligne rouge », insiste-t-il.
Cette proposition de loi vise donc à rompre avec la complaisance institutionnelle, à rétablir la méritocratie républicaine, et à empêcher les infiltrations dans les structures sécuritaires et décisionnelles du pays.
Un texte à portée historique
Le texte du député Trésor Mutiki, soutenu par plusieurs élus patriotes, pourrait marquer un tournant majeur dans la gouvernance sécuritaire du Congo. En érigeant un cadre juridique clair, il entend sanctuariser les institutions régaliennes, c’est-à-dire armée, police, renseignement, diplomatie en les mettant à l’abri des acteurs qui ont un passé de rébellion ou de participation à des mouvements armés.
Pour l’élu de Mwenga, la RDC doit enfin protéger son autorité républicaine contre la fragilisation interne.
« Le pouvoir de l’État ne se partage pas avec ceux qui l’ont combattu les armes à la main. La République doit se faire respecter », a-t-il ajouté.
Un appel à la responsabilité nationale
Au-delà de l’Assemblée nationale, Trésor Mutiki appelle la société civile, les intellectuels et les jeunes à s’approprier cette initiative pour bâtir une nouvelle conscience nationale. Il plaide pour une mobilisation citoyenne afin d’imposer un nouveau contrat moral entre l’État et ses citoyens.
Son message est clair : la paix véritable ne se construit pas sur la peur ni sur les compromissions, mais sur la justice, la responsabilité et la fidélité à la nation.
Emmanuel Kamba









