Dans un ton ferme et d’autorité, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé de mettre fin au désordre institutionnel qui caractérise parfois la conduite des missions officielles à l’étranger. Désormais, plus aucune mission officielle ne devra être entreprise sans information préalable du ministre des Affaires étrangères et sans la participation active de la mission diplomatique ou consulaire du pays d’accueil.
Cette mesure, rapportée vendredi 24 octobre 2025 par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans le compte rendu de la 64ᵉ réunion du Conseil des ministres, vise à rétablir la cohérence, la discipline et la coordination diplomatique dans la représentation du pays à l’extérieur.
“Les ambassades et représentations diplomatiques doivent être pleinement associées à toute action officielle menée au nom de la République”, a insisté le Chef de l’État, cité dans le compte rendu.
Cette décision présidentielle sonne comme un rappel à l’ordre clair et sans équivoque. Depuis plusieurs mois, des observateurs notaient une prolifération de missions dites “officielles”, parfois conduites sans coordination avec le ministère des Affaires étrangères ni les ambassades du pays d’accueil. Conséquence : chevauchements de représentations, confusion des messages, et brouillage de l’image diplomatique de la RDC sur la scène internationale.
Le Président Tshisekedi entend ainsi centraliser et harmoniser toutes les démarches extérieures de l’État congolais, dans le strict respect des règles diplomatiques et des canaux officiels.
En plaçant le ministère des Affaires étrangères au cœur du dispositif, le Chef de l’État veut redonner toute sa place à la diplomatie d’État et éviter les improvisations individuelles. Cette orientation rejoint la vision présidentielle d’une “diplomatie agissante et responsable”, capable de défendre les intérêts de la République de manière structurée, efficace et crédible.
Pour Kinshasa, il ne s’agit pas seulement d’une mesure administrative, mais d’un signal politique fort : la diplomatie congolaise ne saurait être un terrain de désordre ou d’initiatives isolées. Chaque mission, chaque déplacement, chaque démarche à l’étranger devra s’inscrire dans une stratégie nationale cohérente et validée par la chaîne diplomatique officielle.
En filigrane, cette directive vise également certaines institutions publiques et entités décentralisées qui, par le passé, ont effectué des déplacements à l’étranger sans coordination avec Kinshasa. Le Chef de l’État rappelle ainsi que la diplomatie est une prérogative régalienne, et qu’elle doit obéir à une ligne unique incarnée par le gouvernement central.
Vers une diplomatie unifiée et efficace
Avec cette mesure, Félix Tshisekedi veut consolider la crédibilité de la RDC sur la scène internationale et éviter les couacs diplomatiques qui ternissent l’image du pays. Une RDC mieux organisée dans sa communication extérieure, c’est une RDC plus forte dans la défense de ses intérêts.
Patient Mukuna









