Face à l’urgence climatique mondiale, à la déforestation galopante, à l’exploitation minière incontrôlée et à l’accaparement effréné des terres, Greenpeace Afrique tire la sonnette d’alarme. L’organisation internationale, en collaboration avec ses partenaires régionaux, organise les 30 et 31 octobre 2025, dans la capitale congolaise, la 2ᵉ Conférence des Organisations de la Société Civile (OSC) du bassin du Congo.
Placée sous le thème « Du dialogue à l’action : un front uni pour le climat, les forêts et la gouvernance dans le bassin du Congo », cette rencontre cruciale ambitionne de construire une position commune régionale face aux multiples menaces qui pèsent sur le poumon vert de l’Afrique.
Le bassin du Congo, deuxième plus grand massif forestier tropical au monde après l’Amazonie, joue un rôle capital dans la régulation du climat mondial. Ses forêts séquestrent plus d’un milliard de tonnes de CO₂, abritent plus de 10 000 espèces végétales et animales, et assurent la survie de plus de 60 millions de personnes. Mais cet espace vital, jadis symbole d’équilibre écologique, est aujourd’hui menacé par les appétits économiques et politiques à savoir coupes illégales de bois, exploitation minière destructrice, accaparement de terres au détriment des communautés locales, et gouvernance souvent défaillante.
Cette conférence réunira à Kinshasa des leaders communautaires et autochtones, des experts en environnement, des acteurs institutionnels et des organisations de la société civile venus des six pays du bassin notamment la RDC, le Cameroun, le Gabon, la République du Congo, la Centrafrique et la Guinée équatoriale.
L’objectif est de bâtir une solidarité régionale forte, définir une vision commune et élaborer une Déclaration de Kinshasa 2025 qui servira de feuille de route collective pour la COP30, prévue du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil.
Pour Greenpeace Afrique, il ne s’agit pas seulement de débattre. Il s’agit d’agir. La conférence mettra l’accent sur la justice climatique, la transparence dans la gestion des ressources naturelles, et la défense des droits des peuples autochtones. Ces derniers, souvent marginalisés dans les décisions politiques, sont pourtant les véritables gardiens de la forêt, porteurs d’un savoir ancestral indispensable à la préservation des écosystèmes.
« Le bassin du Congo n’est pas une mine à ciel ouvert, c’est une source de vie. Sa protection est une urgence planétaire », souligne un responsable de Greenpeace Afrique.
À quelques jours de la 30ᵉ Conférence des Parties (COP30), la Déclaration de Kinshasa 2025 constituera la voix unifiée de l’Afrique forestière. Elle portera un message clair qui démontre que le bassin du Congo mérite un financement climatique équitable et une gouvernance qui place l’humain et la nature au centre des priorités. Greenpeace Afrique espère, à travers cette mobilisation, renforcer la capacité d’influence des OSC régionales, encourager la responsabilité politique et exiger des engagements concrets des États et des bailleurs internationaux.
Le bassin du Congo est bien plus qu’une forêt. C’est le cœur vert de l’Afrique, un pilier invisible du climat mondial. Sa destruction signerait non seulement la fin d’un équilibre écologique, mais aussi la condamnation de millions de vies. En lançant ce cri collectif depuis Kinshasa, Greenpeace Afrique et ses partenaires rappellent que protéger le bassin du Congo, c’est protéger la planète.
Emmanuel Kamba









